Introduction

La naissance multiple la plus courante est celle de jumeaux. Chez les jumeaux, la disposition des membranes foetales varie en fonction du type de jumeaux. En plus, dans le cas de jumeaux monozygotes, le moment à laquelle le zygote se divise est également déterminante.

Les jumeaux dizygotes

La variété de jumeaux la plus fréquente est constituée par les jumeaux dizygotes (7 à 11 sur 1'000 naissances), dits encore «jumeaux fraternels» ou «faux jumeaux». Ces jumeaux proviennent de deux ovocytes produits au cours du même cycle menstruel et de leur fécondation par deux spermatozoïdes différents. Les deux zygotes auront donc une constitution génétique totalement différente, au même titre que les autres enfants de la même fratrie, et peuvent donc être de même sexe ou de sexe différent.

Les jumeaux dizygotes s'implantent séparément et ils développent des membranes indépendantes. Chacun développe son propre placenta, son propre chorion et son propre amnios.
Il arrive que les deux placentas soient situés si près l'un de l'autre qu'ils fusionnent. De la même manière les chorions peuvent se situer aussi si près l'un de l'autre qu'ils fusionnent. Il est alors possible d'observer des anomalies globulaires chez l'un des deux jumeaux, en raison de la fusion des deux placentas rendant possible les échanges entre les deux circulations.

Fig. 38 - Jumeaux dizygotes
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Fig. 38

Fécondation par deux spermatozoïdes distincts.

Les jumeaux monozygotes

La deuxième variété de jumeaux, provenant d'un seul oeuf, est celle des jumeaux monozygotes ou «vrais jumeaux». Leur fréquence est de 3 à 4 sur 1'000 naissances. Ils résultent du clivage des blastomères à divers stades du développement.

A. Si la séparation survient au cours de la segmentation (stade 2), au stade de deux blastomères par exemple, les jumeaux monozygotes s'implantent comme chez les dizygotes séparément (après disparition de la zone pellucide) et ils ne partagent pas leurs membranes.
Chaque jumeau développe son propre placenta, son propre chorion et son propre amnios.

Fig. 39 - Grossesse gémellaire monozygote di-amniotique dichoriale
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Fig. 39

Fécondation par un seul spermatozoïde. Séparation au stade de la segmentation.

B. Dans la majorité des cas, le clivage survient au début du stade de blastocyste (stade 3-4). Le bouton embryonnaire se divise en deux amas cellulaires internes au sein de la même cavité de segmentation. Les embryons ont le même chorion et le même placenta, mais ils seront inclus dans des cavités amniotiques séparées.

Fig. 40 - Grossesse gémellaire monozygote di-amniotique monochoriale
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Fig. 40

Fécondation par un seul spermatozoïde. Séparation au stade de blastocyste.

C. Enfin, dans de rares cas, la séparation survient au stade didermique, juste avant l'apparition de la ligne primitive (stade 5). Ce mode de clivage aboutit à la formation de jumeaux ayant un seul placenta, une seule cavité chorionique et une seule cavité amniotique. En dépit de la présence d'un seul placenta, l'irrigation sanguine de chaque jumeau est en général bien équilibrée. Il arrive toutefois qu'en raison de la présence de larges anastomoses, l'un des deux foetus soit favorisé, ce qui explique la différence de taille chez certains jumeaux.

Fig. 41 - Grossesse gémellaire monozygote mono-amniotique monochoriale
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Fig. 41

Fécondation par un seul spermatozoïde. Séparation au stade didermique.