Remarques préliminaires
Il existe à l'heure actuelle diverses méthodes d'investigation pour examiner l'embryon, respectivement le foetus. Le diagnostic prénatal est une spécialité de la consultation génétique. Bon nombre de maladies peuvent être dépistées ou exclues par une simple analyse de cellules ou de produits du métabolisme de l'enfant inutero.
Il existe 2 sortes de méthodes d'investigation: non-invasives et invasives. Les méthodes invasives présentent toujours un risque de lésion pour le foetus, voire d'avortement ou de fausse couche. Ce genre d'examen ne s'impose que s'il existe un risque de maladie génétique définie que l'on peut déceler dans les cellules, le liquide amniotique, le sang ou la morphologie du foetus.
Dans tous les cas, il ne s'agit que d'un résultat diagnostique. Il est donc important d'en tirer les bonnes conclusions en fonction des résultats obtenus. L'examen ne peut être effectué qu'après une consultation et un entretien d'information approfondis et documentés. Doivent être abordés notamment des aspects éthiques, moraux et juridiques. Le but étant de trouver des solutions avec les parents afin qu'une décision éclairée puisse être prise en toute conscience et connaissance de cause.
Méthodes non invasives
L'ultrason (US) se trouve au premier rang des méthodes non-invasives pour le diagnostic prénatal. Il existe d'autres possibilités en fin de grossesse et durant l'accouchement, notamment la distance symphyse-fond utérin et la cardiotocographie (enregistrement simultané du rythme cardiaque foetal et de l'activité des contractions de la mère).
De plus, les premiers mouvements de l'enfant peuvent être des indicateurs temporels étonnamment précis, chez les primipares dès la 18e semaine (20e semaine après des dernières règles), chez les multipares dès la 16e semaine (18e semaine après dernières règles).
Ultrasons standards
L'examen échographique, permet d'obtenir de manière non invasive, mieux que n'importe qu'elle autre méthode, des indications sur l'âge gestationnel, la date de la naissance, ainsi que sur le déroulement normal de la grossesse.
L'examen échographique sert surtout à l'embryométrie et à la foetométrie. On essaie de fixer la date de la naissance lors du premier examen échographique de manière très précise. Le premier indice d'une grossesse débutante est une zone échogène d'un diamètre de quelques mm qui est visible juste après l'implantation.
Dans la suite du développement, on peut bientôt observer les premières contractions cardiaques, les mouvements de l'enfant ainsi que les éléments longs du squelette. A la 10-12e semaine de la grossesse, l'ossification du crâne est suffisamment avancée pour que le diamètre bipariétal (DBP) de la tête et la longueur du fémur (FE) permettent une estimation de la durée de la grossesse.
Calendrier des examens échographiques
Le premier examen échographique se fait au début de la période foetale, c'est-à-dire à la 8-10e semaine de grossesse (10-12e semaine de grossesse après les dernières règles). Normalement, il s'effectue de manière transabdominale, en cas d'obésité ou d'utérus rétrofléchi de manière transvaginale.
Le deuxième examen échographique s'effectue à la 18-21e semaine de grossesse (20-23e semaine de grossesse après LMP). Durant les deux derniers trimestres, l'examen se fait normalement de manière transabdominale.
Le but principal de l'examen est l'observation de l'anatomie foetale. Grâce à la foetométrie, il est possible d'observer directement des malformations foetales ou de les suspecter à l'aide d'indices indirects. En même temps, on évalue la quantité de liquide amniotique, la position et la morphologie du placenta.
Durant des grossesses à risque et en cas de résultats douteux, des examens échographiques supplémentaires s'imposent.
Distance symphyse-fond utérin
Dès lors qu'aucun examen échographique de routine n'est prévu durant le dernier trimestre, il faut en cas de suspicion d'un trouble de la croissance, qu'un diagnostic soit posé à temps avec des moyens cliniques. La meilleure mesure clinique existante est l'évaluation de la distance symphyse-fond utérin selon Westin. Cette mesure équivaut approximativement à celle de la longueur vertex-coccyx du foetus.
La distance symphyse-fond utérin est saisie au cours du deuxième examen échographique au cours du deuxième trimestre et consignée sur la courbe standard. A chaque contrôle ultérieur de grossesse, la distance symphyse-fond utérin est saisie de la même façon. Si elle s'écarte clairement de la fourchette percentile, cela peut être le signe d'un trouble de la croissance du foetus. Dans ce cas, un examen échographique supplémentaire durant le troisième trimestre s'impose pour l'évaluation de la croissance du foetus.
Cardiotocogramme (CTG)
Durant l'accouchement, il faut garantir une surveillance sans faille de l'enfant pour reconnaître à temps un danger pour celui-ci. Le cardiotocogramme (CTG) est une méthode idéale: elle enregistre en même temps la fréquence cardiaque foetale et l'activité des contractions de la mère durant l'accouchement. Il est ainsi possible de reconnaître très tôt une hypoxie intra-utérine.