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Avortement spontané

Dans la période de 26 semaines (28 semaines après la PMT), une interruption de grossesse est appelée un avortement.

On distingue:

  • Avortement précoce: jusqu'à la 14e semaine (16e semaine après LMP)
  • Avortement tardif: de la 15e à la 26e semaine (17-28e semaine après LMP)

Des données avec une certaine précision sur la fréquence des fausses couches ne peuvent être fournies que pour les avortements spontanés. En effet, dans ces cas, la femme ira voir son gynécologue, pour autant que la grossesse était connue. Les statistiques évaluent l'incidence des avortements spontanés à 10% des naissances. Néanmoins, il ne sera jamais possible de déterminer exactement le nombre total d'avortements et ceci pour deux raisons. D'une part les avortements très précoces se déroulement comme une menstruation retardée, de telle façon que les femmes ne s'en rendent même pas compte. D'autre part des fausses couches déclenchées artificiellement restent ignorées ou ne sont pas signalées.

On distingue différentes causes d'avortement spontané:

  • maternelles (p. ex.: des tumeurs de l'utérus)
  • foetoplacentaires (p. ex.: implantation anormale, comme le placenta praevia)
  • spermatogènes (p. ex.: anomalies des spermatozoïdes)
  • iatrogènes (p. ex.: médicaments)

Les avortements précoces se présentent sous forme de contractions de l'utérus, saignements et rejets de tissu.
Les avortements tardifs sont précédés par l'éclatement de la poche amniotique et l'embryon est évacué avec des saignements.

Avortement provoqué

On désigne par avortement provoqué une interruption artificielle de la grossesse. La régulation de l'avortement diffère d'un pays européen à l'autre et dans le monde.
Aujourd'hui, environ 41% de la population mondiale vit dans des pays où les lois permettent une interruption de la grossesse sur demande de la femme dans un certain délai ou sans limites temporelles.
20% de la population mondiale vit dans des pays où une interruption de la grossesse est aussi permise pour des raisons sociales.
39% de la population mondiale, surtout dans les pays du tiers-monde, vit dans des pays où l'interruption de la grossesse n'est permise qu'au cas où la vie ou la santé de la femme ne soient mises en danger en raison de la grossesse ou de l'accouchement (indication médicale).

Partout dans le monde, on peut constater une certaine tendance à la libéralisation des lois sur l'avortement qui va presque toujours dans le sens de la solution des délais. La solution des délais prévoit qu'une femme peut librement choisir si elle désire garder son enfant ou non jusqu'à la 12e semaine de grossesse après les dernières menstruations. Un avortement durant cette phase n'est plus soumis au droit pénal.

En Suisse, c'est également la solution des délais qui est en vigueur. Celle-ci respecte la responsabilité propre et la liberté de décision de la femme dans un domaine qui déterminera toute sa vie.

Pour en savoir plus
Texte des articles de lois révisés Art. 118 - 120 du droit pénal suisse, accepté par le souverain le 2.6.2002.