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Cellules interstitielles de Leydig: fonction, mode d'action et sécrétion hormonale

Les cellules interstitielles de Leydig sont probablement issues du mésonéphros et se développent dans les testicules en dehors des cordons séminifères. Elles sécrètent des quantités croissantes de testostérone, dès la septième semaine, qui atteignent leur maximum au cours du 2e trimestre, période décisive de la différenciation sexuelle masculine.

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Suite à leur stimulation par la LH (hormone lutéinisante), les cellules interstitielles de Leydig sécrètent de la testostérone (Biosynthèse de la testostérone). Cette hormone est produite à partir du cholestérol selon une chaîne de biosynthèse qui met en jeu un système enzymatique en cascade complexe (Schéma de la stéroïdogénèse testiculaire).
Une certaine quantité de testostérone et d'androstenedione pénètre librement dans les cellules de Sertoli. Ces hormones se lient alors directement à leur récepteur, soit-elles sont d'abord converties en dihydrotestostérone dont l'action est plus puissante.

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Schéma de la régulation du cycle hormonal gonadique.

La GnRH hypothalamique (Gonadotropin Releasing Hormone ou gonadolibérine) agit sur l'adénohypophyse où elle stimule la libération de LH (Luteinisierendes Hormon, hormone lutéinisante) qui agit à son tour au niveau des testicules.

La LH va se lier à un récepteur spécifique sur les cellules de Leydig et induit la sécrétion d'androgènes (testostérone). Cette hormone liposoluble est prise en charge par une protéine de liaison (BP = Binding Protein) pour son transport sanguin et sera ainsi véhiculée dans l'ensemble de l'organisme vers les organes cibles. Il est important de savoir qu'elle diffuse également localement à travers la lame basale directement dans les tubes séminifères où elle favorise le développement des cellules germinales.

Notons que la synthèse de la protéine réceptrice spécifique aux androgènes (ABP) dans les cellules de soutient (Sertoli) est subordonnée à un gène situé sur le chromosome X dont la mutation sera responsable d'une insensibilité aux androgènes (voir pathologie: testicule féminisant).

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Représentation schématique du  mode d'action de la testostérone ou des hormones lipophiles en général.

Arrivée à destination, la testostérone diffuse à travers la membrane de la cellule cible où elle se lie à une protéine réceptrice cytoplasmique qui la conduit jusqu'au noyau. Suite au passage de la membrane nucléaire elle se lie à un récepteur nucléaire et le «complexe hormone récepteur» va finalement se lier à l'ADN au niveau des régions régulatrices de la transcription. Le récepteur hormonal est donc un facteur de transcription nucléaire, responsable de synthèse de nombreuses protéines.

En fonction de ses cellules cibles, la testostérone est active soit elle-même (canal de Wolff, épididyme, vésicule séminale, etc.) ou agit en tant que pro-hormone et n'est active que lorsqu'elle sera convertie en dihydrotestostérone (DHT) sous l'action d'une 5 α-réductase (organes génitaux externes, sinus urogénital). Mis à part son rôle dans le développement embryonnaire, la testostérone joue également un rôle important dans le développement et le maintien des caractères sexuels secondaires.

Fig. 1 - Différenciation phénotypique hormonale chez l'homme
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  1. vessie
  2. canal déférent
  3. vésicule séminale
  4. prostate
  5. urètre
  6. épididyme
  7. testicule
  8. poils pubiens

Légende
Fig. 1

Régions du système génital chez l'homme dont la différenciation dépend de la testostérone (en rouge) ou de la dihydrotestostérone (en bleu).

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