Stade canaliculaire
Si on se tient aux descriptions classiques du développement des différents stades pulmonaires, les bronchioles terminales donnent naissance au cours de la phase canaliculaire aux canalicules ou tubules, constituant la partie réellement respiratoire du poumons ou encore le parenchyme pulmonaire. L'ensemble des unités respiratoires élémentaires dérivant d'une bronchiole terminale forme un acinus. Chaque acinus comprend plusieurs générations (3 à 4) de bronchioles respiratoires prolongées par un canal alvéolaire dont le bourgeonnement donnera un peu plus tardivement naissance aux sacs alvéolaires. En admettant que de nombreux segments pulmonaires aient déjà atteint le stade de canal alvéolaire dans la phase pseudoglandulaire, l'élément marquant de ce stade canaliculaire est la modification de l'épithélium ainsi que du mésenchyme environnant. Le long de l'acinus dérivant de la bronchiole terminale, le mésenchyme est envahi par un réseau de capillaires ceignant les acini et formant ainsi la structure de base pour les futurs échanges gazeux. La lumière des tubules s'élargit et une partie des cellules épithéliales s'aplatissent. Les pneumocytes de type II cubiques se différencient en pneumocytes de type I pavimenteux.
Une différenciation suffisante des pneumocytes de type II en pneumocytes de type I ainsi que la prolifération des capillaires marquent chez l'homme à partir de la 24e semaine de grossesse une étape importante vers la viabilité du foetus en dehors de l'utérus.
A la fin de la période canaliculaire resp. au début de la période sacculaire (env. 25 semaines), une partie substantielle du liquide amniotique est produite par l'épithélium pulmonaire. La maturation pulmonaire peut dès lors être mesurée cliniquement sur la base de l'activité des pneumocytes de type II qui commencent à sécréter le surfactant. C'est le rapport entre la lécithine et la sphingomyéline dans le liquide amniotique qui se modifie avec l'âge à la faveur de la lécithine qui sera mesuré.
A ce stade, les troubles du développement sont responsables de modifications structurelles du futur parenchyme pulmonaire et affectent par conséquent les composantes responsables des échanges gazeux (composantes respiratoires).