3.1 Gamétogenèse chez l‘oiseau



Ovogenèse chez l'oiseau


Les cellules germinales primordiales, qui ont migrées dans les ébauches gonadiques comme décrit ci-dessus et se sont développées en cellules germinales, se différencient chez l'oiseau femelle en ovogonies et finalement en ovocytes.

À partir du 9ème jour d'incubation, les ovogonies se multiplient activement par mitose avant de devenir des ovocytes. Lors de ces divisions mitotiques, la cytokinèse n'est pas complète. Il en résulte des ponts cytoplasmiques intercellulaires entre les ovogonies dérivant de la même cellule germinale (clone cellulaire d'ovogonies).


Fig. 7 - Ponts cytoplasmiques intercellulaires entre les ovogonies  Légende

Fig. 7
Ponts cytoplasmiques intercellulaires entre les ovogonies dérivant de la même cellule germinale.


À partir du 12e jour, la poussée proliférative se termine, les premières ovogonies arrêtent de se diviser, se différencient en ovocytes primaires et entrent en méiose. Les noyaux des ovocytes entrent alors en prophase de la première division méiotique. La séparation par strangulation du cytoplasma reste cependant incomplète.

Lors de la sortie de l'oeuf du poussin, les ovocytes primaires se trouvent en stade diplotène de la prophase I (prophase de la première division méiotique) qui perdure jusqu'à la puberté. Durant la folliculogenèse, le diamètre de l'ovocyte augmente énormément en raison de l'accumulation du vitellus (vitellogenèse) et atteint, chez la poule domestique, environ 40 mm.

Peu de temps avant l'ovulation, la première division de maturation se termine. Cette division réductionnelle donne naissance à un ovocyte secondaire haploïde et s'accompagne de l'expulsion d'un globule polaire lui aussi haploïde. Contrairement au mammifère, le globule polaire ne continue pas à se diviser chez l'oiseau.

Après l'ovulation, l'ovocyte secondaire subit la deuxième division méiotique, donc la division équationelle, et se développe en un ovule mature (Ovum).



Ponts cytoplasmiques intercellulaires


Les ponts cytoplasmiques intercellulaires sont bien connus dans la spermatogenèse chez les mammifères. Étant donné que dans les spermatides, tous les gènes sur le chromosome Y seront transcrits, les spermatides avec un gonosome X n'auraient pas accès aux produits géniques du chromosome Y dans le cas d'une cytokinèse complète

Puisque chez les oiseaux, en opposition au mammifère, la femelle est hétérogamétique (ZW), les ovocytes restent interconnectés entre eux par des ponts cytoplasmiques formant ainsi dans une certaine mesure un syncytium.

Les ponts cytoplasmiques dérivent des premières divisions mitotiques des ovogonies et subsistent jusqu'au stade d'ovocyte secondaire. La membrane basale des ponts intercellulaires émane de celle des ovocytes impliqués.
Une propriété histologique caractéristique est la couche fibrillaire dense sous-jacente à la membrane basale. Les ponts cytoplasmiques contiennent quelques organelles tels que: mitochondries, microtubules, réticulum endoplasmique et ribosomes libres.

La formation des ponts cytoplasmiques entre les ovocytes garantit également que les divisions méiotiques de chaque génération se déroule en parfaite synchronisation

Pour en savoir plus

Embryologie humaine
Stades du développement de la spermatogenèse




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