Formation des crêtes neurales
Les cellules des crêtes neurales (stade 9) constituent en fait un véritable 4e feuillet embryonnaire avec une organisation segmentaire partielle participant à la formation du système nerveux périphérique (neurones ainsi que cellules gliales des systèmes nerveux sympathique, parasympathique et sensoriel).
Lors de la fermeture de la gouttière neurale, les cellules de la jonction neuroectoblaste / ectoblaste prolifèrent suite à l'interaction de ces deux tissus et migrent en profondeur.
Ces cellules présentent des capacités migratoires remarquables ainsi qu'une diversité phénotypique puisqu'elles donnent naissance à de nombreux types cellulaires différenciés.
La migration des cellules des crêtes neurales est liée notamment à la disparition des N-CAM et des cadhérines, exprimées par les cellules du tube neural, alors que des intégrines membranaires apparaissent. Les molécules de la famille des TGF-β semblent stimuler le départ en migration des cellules de crêtes neurales en modifiant leurs propriétés d'adhérence au niveau de la matrice extracellulaire (fibronectine, laminine, collagène). En effet, pour se déplacer, ces cellules se lient par des récepteurs membranaires spécifiques (intégrines) aux molécules de la matrice extracellulaire (fibronectine et laminine). La fin de la migration cellulaire est associée à une ré-expression des cadhérines et des N-CAM molécules favorables à l'adhésion des cellules.
Des études ont montré le rôle des molécules de la famille des BMPs, FGFs, Wnts, ainsi que de l'acide rétinoïque dans l'induction des crêtes neurales. Le SHH serait quant à lui capable d'empêcher la dispersion des cellules de crêtes neurales inactivant les intégrines β1.