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Le début de la puberté dépend fortement de l'alimentation, du poids, de la race et de l'environnement. Il se situe entre le 6ème et le 9ème mois. Le cochon domestique européen est polyoestrien non saisonnier.
La durée moyenne du cycle est de 21 jours, avec des variations allant de 18 à 24 jours.
Chez la truie, le premier jour du cycle (jour 1) est par définition celui ou le réflexe d'immobilité se produit pour la première fois. Ce jour et le lendemain correspondent à l'oestrus. Le métoestrus correspond aux jours 3 à 5, le dioestrus aux jours 6 à 17 et le prooestrus aux jours 18 à 21. 2 à 3 jours après la mise bas d'une portée, les truies présentent souvent quelques signes de chaleurs, mais en général sans ovulation. Le retour en chaleurs des truies gardées avec leurs porcelets ne se fait habituellement qu'après le sevrage des porcelets (anoestrie de lactation).
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Le prooestrus en tant que phase de croissance folliculaire dure deux à trois jours.
L'expression accrue des récepteurs LH et FSH sur les cellules de la granulosa et de la thèque entraîne une augmentation de la stéroïdogenèse. Dans cet environnement hormonal, 10 à 15 follicules d'une grandeur allant jusqu'à 10 mm se développent sur l'ovaire.
L'augmentation des taux d'œstrogènes entraîne les modifications des organes génitaux communes à toutes les espèces (voir chapitre prooestrus). Extérieurement, une légère rougeur et un gonflement de la vulve se produisent accompagnés éventuellement par une légère sécrétion de mucus. La truie est un peu agitée et grogne beaucoup. Le réflexe d'immobilité n'est cependant pas encore déclenchable
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L'augmentation de la libération pulsatile de LH conduit au pic de LH. Celui-ci déclenche le début de l'œstrus (période de 1 à 2 jours).
Sur l'ovaire, 10 à 15 follicules matures et prêts pour l'ovulation se sont formés. Ils ont une taille d'environ 10-12 mm et se différencient clairement des follicules non-sélectionnés, plus petits et moins œstrogéniques. L'ovulation se produit 30 à 42 heures après le pic de LH. Il faut noter que l'ovulation est plus tardive lors d'insémination que lors d'une copulation.
Il n'y aura pas forcément une ovulation de tous les follicules dominants. Les ovulations se produisent dans un délai de quatre heures.
Les modifications usuelles et communes à toutes les espèces (voir le chapitre sur l’oestrus et l’ovulation) se produisent sur les organes génitaux. En réponse à des stimuli tactiles, visuels ou olfactifs, l'adénohypophyse libère de l'ocytocine, provoquant la contraction du myomètre et facilitant ainsi le transport des spermatozoïdes dans l'utérus.
Une vulve molle et rougie, une réduction de la consommation d'aliment et une certaine agitation sont des signes d’oestrus. Si un mucus s'écoule par la vulve, il est trouble et visqueux. Il faut noter que la tuméfaction de la vulve diminue et que celle-ci blanchit vers la fin des chaleurs. Le test de chevauchement permet de vérifier si la truie est en chaleur. Pour ce faire l'animalier s'assoit sur la truie. Si la truie l'accepte, reste tranquille et positionne ses oreilles en arrière, le réflexe d'immobilisation ou d'immobilité est positif. La truie montre qu'elle est prête à l'accouplement et est donc en chaleur. Il convient toutefois de noter qu'un test de chevauchement positif n'est souvent déclenchable qu'en présence de stimuli acoustiques et olfactifs produits par un verrat.
Après l'accouplement, le sperme du verrat reste fertile pendant 1 à 3 jours tandis que l'ovule ne survit que 8 à 12 heures après l'ovulation.
En règle générale, une truie en chaleur est saillie deux fois, la première fois 8 à 14 heures et la deuxième fois 20 à 26 heures après l'apparition du réflexe d'immobilisation.
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La phase du cycle qui suit l'oestrus est le metoestrus qui dure 2 à 3 jours.
Sur l'ovaire, les cavités folliculaires collabées se remplissent de sang (Corpora hemorrhagica). Les corps jaunes en formation produisent de la progestérone et préparent ainsi l'utérus à l'implantation des embryons et à la gestation elle-même.
Sous l'influence de la progestérone, la rougeur et le gonflement de la vulve disparaissent complètement et la truie ne montre plus de réflexe d'immobilisation (test de chevauchement négatif).
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Le dioestrus commence le 7ème jour après le premier test d'immobilité positif et dure 11 jours. Souvent dans la littérature, le metoestrus et le dioestrus sont regroupés en une seule phase. Cela est dû au fait qu'une délimitation claire entre ces deux périodes n’est pas possible.
Malgré l'importante et rapide augmentation des taux de progestérone, la sécrétion de LH n’est jamais complètement réprimée.
Au cours de la phase lutéale, on pourra retrouver sur l'ovaire en plus des corps jaunes jusqu'à une centaine de follicules de différentes tailles et à différent stades de maturité.
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| Fig. 18 - Ovaire de cochon |
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Fig. 19 - Ovaire de cochon |
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Légende |
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Corpus luteum
Corpus luteum en coupe
petit follicule tertiaire |
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Corpora lutea
petit follicule tertiaire |
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Fig. 18
Divers stades de maturation folliculaire sont visibles à la surface de l'ovaire.
Fig. 19
Les follicules et les corps jaunes, visibles sur l'ovaire de la truie depuis l'extérieur, lui donnent une forme de grappe de raisin.
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Sept jours après l'ovulation, la moitié des follicules ont dégénéré (atrésie). Ils seront cependant continuellement remplacés par de nouveaux follicules en croissance. Il existera donc un pool permanent de follicules de tailles différentes.
Si aucun signal de gestation ne sera détecté par l'organisme maternel, la régression du corps jaune se produira à partir du 16ème jour du cycle (voir reconnaissance maternelle d'une gestation).
Chez la truie, aucun signe de chaleurs ne se manifeste durant le dioestrus.
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