21.6 Pathologie



Endométriose


L'endométriose est caractérisée par la présence de tissu endométrial ectopique (localisé en dehors de l'utérus), soit au niveau des ovaires, des trompes, des ligaments utérins, du septum recto-vaginal, du péritoine pelvien ainsi que d'éventuelles cicatrices de laparotomie. Ce tissu est soumis au cycle menstruel tout comme l'endomètre utérin.
L'étiologie de cette affection reste toujours très controversée.

  • La théorie de la métaplasie stipule que l'épithélium coelomique, qui a formé en s'invaginant les canaux de Müller (qui vont former l'utérus et donc l'endomètre), garde la potentialité de se métaplasier en tissu endométrial.
  • Le reflux menstruel de débris endométriaux et leur implantation secondaire au niveau pelvien est toutefois probablement le principal mécanisme responsable de l'endométriose pelvienne.
  • Une implantation accidentelle de tissu endométrial pourrait également se faire lors d'une intervention chirurgicale.
  • Des mécanismes familiaux, génétiques et immunologiques mettant en jeu l'adhérence cellulaire sont probablement également impliqués. Ce qui explique pourquoi toutes les femmes, malgré la présence fréquente de cellules endométriales au sein du liquide péritonéal, n'ont pas un risque égal de développer une endométriose !

Illustration

Localisations caractéristiques de foyers d'endométriose



Imperforation hyménéale


L'imperforation hyménéale est rare. Durant l'organogénèse une lame de tissu endoblastique sépare le vagin du sinus urogénital (futur vestibule du vagin), cette lame dégénère partiellement au 5e mois pour laisser subsister l'hymen. L'absence de dégénérescence de cette lame tissulaire constitue l'imperforation hyménéale. Le mucus des glandes cervicales stimulées par les oestrogènes maternels s'accumule en amont de l'hymen et peut alors constituer un hydro(metro)colpos. Parfois cette malformation ne se manifeste qu'à l'adolescence par une aménorrhée douloureuse avec hémato(metro)colpos.



Page précédente | Page suivante